FOUILLES DU SITE ST MARTIAL (PLACE DE LA REPUBLIQUE)
24/08/14

Les fouilles archéologiques réalisées ce début d'été ont révélé des éléments passionnants sur l'histoire de notre ville.

FOUILLES

Commençons par le sondage le plus proche de l'entrée de la crypte archéologique Saint-Martial, (S1 du plan ci-joint). Les fondations de la salle Berlioz sont apparues, mais aussi celles d'une absidiole du chevet et une du transept Nord de la basilique Saint-Martial. Est aussi apparue une crypte située sous l'ancien chœur de l'abbatiale : cet espace souterrain est désigné dans des documents médiévaux comme « la crypte de la carole ». Les vestiges de ce premier sondage se situent précisément aux emplacements fixés par le plan Trésaguet de 1765 ; voici confirmée la fiabilité (que notre président fondateur, Jean Levet, fut le premier à reconnaître) de ce travail des ingénieurs topographes du roi. Plus intéressant, la profondeur à laquelle les fouilleurs sont descendus le long des murs conservés est supérieure à 2,50m.

 

Sondage S2Le sondage suivant est établi juste de l'autre côté du muret séparant la rue Saint-Martial de la place de la République, (S2 du plan). Ici, les vestiges ont été très altérés lors de l'édification de la salle Berlioz. Mais des éléments du chevet du XIe siècle, bien que réduits, ont été identifiés : ce chevet était constitué d'absidioles de même forme, au contraire de celui construit au XVIe siècle, qui subsista jusqu'à la fin de l'abbatiale : dans ce dernier, deux des absidioles au Sud, plus grandes, symbolisaient la tête penchée du Christ mort en croix.

 

Passons au débouché de la rue Saint-Martial sur la place de la République : là était la jonction de la nef de la basilique avec le transept (S3 du plan). Une grande partie du sondage a révélé un volume entièrement stérilisé lors de l'édification de la salle Berlioz. Mais dans l'autre partie apparurent deux murs parallèles, séparé par un égout inséré au XIXe siècle (ainsi réalisé à l'économie...) ; l'un des deux murs était celui de la basilique romane, l'autre, intérieur, remontait au début du moyen âge ; il a reçu d'étranges aménagements : de ce mur partaient deux autres, perpendiculaires, et il était accollé de deux soubassements de colonnes. Cet ensemble ne figure sur aucun plan ; il était donc très anciennement enfoui. Les questions sur sa destination subsistent. Mais, là encore, le volume dégagé par les fouilleurs et la profondeur atteinte sont très importants.

Venons-en au sondage proche du grand escalier de la place de la République (S4 du plan). une voie empierrée, sans doute médiévale, a été mise à jour  dans le prolongement de la rue Mirebœuf : il s'agirait d'une venelle parallèle à l'ancienne rue Saint-Nicolas, dont un passage couvert proche conserve le souvenir. A côté apparut un double mur, sans doute un morceau du mur oriental de clôture de l'abbaye Saint-Martial auquel se serait accolé un édifice.

Sondage S4

La fouille suivante était à l'angle des rues Jean-Jaurès et Saint-Martial, pour retrouver le porche d'accès à l'abbatiale (S5 du plan). Déception, lors de la destruction du clocher par la veuve Brousseau, sous l'Empire, tout a été soigneusement démonté, jusqu'aux fondations inclusivement.

Un dernier sondage est prévu sur la place de la République, à l'emplacement d'une terrasse d'un café (S6). Il a été reporté à décembre pour laisser passer la saison estivale. Il permettra de découvrir la façade extérieure du mausolée où fut enterré saint Martial, mausolée qui, devenu crypte, fut le noyau de l'abbaye. 

Ainsi, les vestiges enfouis sont souvent d'une grande hauteur (souvent plus de 2,50m, certains parlent de 4m) ; pourquoi des fondations sont-elles si profondes ? Une explication possible est la topographie même des lieux, le bas d'un vallon parcouru par un ruisseau (le fameux ruisseau d'Enjoumar, alias Merdanson) : le caractère marécageux de l'endroit a pu exiger des fondations descendant jusqu'au solide.

Conclusion : souvenez-vous, en septembre 2013, nous avons diffusé aux décideurs un memorandum sur le label Ville d'Art et d'Histoire, dans lequel nous formulions des vœux en faveur du patrimoine (voir 'Lettre' n° 41). Une de nos demandes était : « Rue Saint-Martial et place Fournier, fouiller complètement la basilique du Sauveur, puis mettre en valeur les vestiges mis au jour, en fermant ces voies à la circulation automobile et en organisant une circulation des piétons (pour accès aux immeubles et commerces) en léger surplomb des vestiges. »

En écrivant ceci, bien sûr, nous n'imaginions pas que les restes de la basilique pouvaient descendre si profondément. Pour le reste, les sondages prouvent la justesse de nos souhaits. Mieux, les profondeurs atteintes permettent d'envisager des aménagements souterrains visitables, près de la crypte archéologique de Saint-Martial ou en extension de celle-ci. Il est en outre probablement possible de restituer aux Limougeauds et aux touristes le volume horizontal d'une  partie de la basilique de Saint-Martial : la « crypte de la carole », la largeur du transept, dans le sens Est-Ouest, et une partie de la nef ; et ce très vaste espace peut devenir un lieu d'exposition idéal.

En outre, il sera possible de préciser l'histoire de ce lieu majeur pour la naissance et le développement de notre ville.

Pour Limoges, c'est, au sens plein du terme, une opportunité extra-ordinaire, d'autant qu'elle s'inscrit dans le cadre prévu de la création du CIAP (Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine). On peut créer là un pôle capital pour la découverte de notre ville par les touristes, les Limougeauds et les enfants des écoles. La sensibilisation au patrimoine, voulu par le label Ville d'Art et d'Histoire, sera accrue, en même temps que l'économie de notre cité en sera vivifiée. Il faut donc, dès maintenant, selon nous, fouiller tout le secteur, exhaustivement. Nous savons d'ailleurs que cette idée est partagée par beau-coup de responsables avec qui vos représentants ont pu discuter, sur le site ou ailleurs.

 

 

L'IMMEUBLE LACAUX EST SAUVE !
19/04/2014

C'est une grande victoire pour notre patrimoine.

Alors que RVL, devant la gravité des faits, et pour la première fois de son existence, a été contrainte d'aller en justice, le jugement rendu nous donne satisfaction. Est mort le projet immobilier prévoyant la démolition, dans une Ville d'Art et d'Histoire, d'un immeuble protégé par la ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager) de Limoges. Est annulée l'autorisation, délivrée par une Ville d'Art et d'Histoire ! de démolir une maison protégée par la ZPPAUP édictée par cette même ville !

Avouons que l'instruction de ce procès fut pour nous une période étrange : la lecture des mémoires des parties adverses furent autant de moments d'étonnement, voire d'amusement. Certains ''arguments'' prouvaient surtout l'absence d'argument.

Un exemple est le motif invoqué du « caractère très relatif de ''l'intérêt architectural'' de la ''maison Lacaux''. De fait, il semble que cet ''intérêt architectural'' [...] est un intérêt [...] ''quasi-exclusivement juridique'' ou largement formel pourrait-on dire. En effet, au-delà de la présence d'une ''trame grisée'' et de certaines formules inappropriées et inexactes, il n'existe finalement que très peu d'indices révélateurs d'un ''intérêt architectural'' significatif indiscutable. C'est presque un intérêt ''introuvable'' y compris visiblement par les requérants, qui, après avoir repéré la trame grisée précitée, n'ébauchent eux-mêmes aucune description (même sommaire !) de ''l'intérêt architectural'' qui est pourtant censé constituer le ''moteur'' de leur action de ''protection du patrimoine'' » (guillemets à l'original).

Autre argument qui nous a étonné : « comme le soutiennent certains hommes de l'art que nous avons consultés, nous (Ville et promoteur) estimons » que l'intérêt de la maison Lacaux « tient en réalité, très largement, à l'existence d'un ”ensemble constitué de trois éléments”: une maison ''patronale'' située dans un jardin agréable, ceint par un mur de clôture intéressant » (caractères gras, guillemets et souligné à l'original). Jardin et mur devant être supprimés, autant raser aussi la maison, concluait l'auteur du mémoire. La conclusion logique ne serait-elle pas plutôt qu'il faut tout garder, maison, murs et jardin ?

Il fallait à toute force annoncer un intérêt au projet – autre que financier pour le promoteur, s'entend ; il fallait un intérêt général :

> ce projet s'inscrira dans la « redynamisation » de l'emprise de la caserne Marceau, dans une densification indispensable avec l'arrivée prochaine de la LGV !

> Le prolongement de l'impasse Saint-Exupéry en rue facilitera la circulation, notamment pour desservir le centre Saint-Martial.

> Il était aussi assuré, incidemment, que, « si l'on en croit les services de sécurité, il semble qu'une activité de prostitution se soit développée, notamment dans l'impasse Saint-Exupéry et dans la rue Pétiniaud-Dubos (qui paraît, elle, manifestement en voie de ''paupérisation'') » ; il faudrait donc revaloriser le quartier.

Au final, il y avait un argument majeur, énoncé à plusieurs reprises : sans la démolition de la maison, aucun projet ne pourra être réalisé. Pour cette vaste parcelle, il n'y aurait donc qu'un projet possible !

En juillet 2013, nous avons avancé une autre raison (en Droit, c'est ''un moyen'') d'illégalité du permis : la présence de toitures-terrasses au projet, et les matériaux de couverture envisagés ne semblaient pas correspondre à ce qui est requis par la réglementation.

Les réponses arrivèrent. Tout d'abord, « la  mise en place de toiture-terrasse a été soumise à l'examen des services instructeurs et a été autorisée » ; Suffirait-il donc qu'une construction soit autorisée pour être légale ?

Mais certaines réfutations sonnaient comme autant d'aveux : la ZPPPAUP édicte clairement que « les toitures-terrasses sont interdites, sauf dans le secteur P2 Jaurès (immeubles bordant la rue Jean-Jaurès) ou justification architecturale à soumettre à l'accord éventuel de l'autorité compétente » ; selon nos contradicteurs, dans le cas d'espèce, ce choix « est effectivement peu commenté expressément dans la notice de présentation » ; ou encore : « s'il n'est pas exclu que la ''justification architecturale'' demandée aurait peut-être mérité un commentaire plus consistant dans la notice de présentation elle-même, elle existe bien néanmoins » ; encore plus loin, il est question sur ce point d'une « écriture dont la clarté aurait d'ailleurs peut-être méritée d'être sensible-ment améliorée sur ce point » ! Oui, autant d'aveux.

Une autre justification nous a étonné : ces toitures seraient en « cohérence avec les bâtiments alentours, et notamment l'immeuble faisant l'angle de l'impasse Saint-Exupéry » ! il s'agit de la résidence Tivoli, construite bien avant la ZPPAUP ; et cet édifice fut même qualifié de « principale construction pérenne (et ''référente'') structurant l'îlot ») !

Et puis, souvenez-vous, l'avis défavorable émis par l'ABF contre le permis devait être, pour les autres moyens, écarté (puisque, selon nos contradicteurs, il n'a pas été validé par le préfet). Voilà pourtant qu'il devenait, sur ce point précis, digne de la plus grande considération ! Il était muet sur les toitures, c'était une validation tacite qu'il fallait respecter dans ce document ''annulé''.

Nous pourrions multiplier les exemples. Finale-ment, après divers incidents de procédure que nous vous épargnons, l'audience de jugement fut fixée au 20 mars 2014.

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Ce jour-là, le rapporteur public devait lire devant la cour son rapport par lequel il étudiait le dossier et proposait une solution. Dans la procédure des tribunaux administratifs français, ce magistrat émet un avis mais ne délibère pas. Il est vrai que la cour suit, dans l'écrasante majorité des cas, cette position. C'est donc une étape très importante. Voici quelques notes prises au cours de l'audience, peut-être incomplètes, mais représentatives de la teneur des débats.

Le rapporteur public a d'abord démontré notre intérêt à agir, que contestaient nos adversaires, avant de discuter du fond. Son propos s'est concentré sur la démolition de la maison Lacaux ; il a conclu, après un raisonnement juridique serré, que cet immeuble « appartient au patrimoine industriel local » et que, pour les édifices inventoriés, comme celui-ci, par la ZPPAUP, « l'autorisation de démolir reste l'excep-tion ». Puis il a étudié les deux cas possibles de dé-molition : la vétusté et l'intérêt du projet ; selon lui, il n'y avait « pas de caractère de vétusté » et « l'intérêt collectif n'est pas constitué ». Et, sans s'attarder aux autres moyens soulevés (murs, alignements, hauteurs, toitures-terrasses), il a demandé l'annulation du permis de construire.

Le représentant de la Ville, se disant « atterré » par l'avis du rapporteur public, a annoncé une ''note en délibéré'' pour y répondre. L'avocat du promoteur a contesté l'argumentation du rapporteur public, estimant qu'il n'y avait rien au dossier « sur l'intérêt architectural » de l'immeuble. Il a terminé en signalant que la propriété serait « fréquentée par des femmes de petite vertu le soir » ! Le jugement a été mis en délibéré au 3 avril.

Vous trouverez ci-joint le jugement rendu.

 Au-delà du fait que l'intérêt à agir de RVL est reconnu, en dépit des arguties parfois lourdement ironiques de nos contradicteurs, l'important est le fond de l'affaire : « la démolition d'un immeuble repéré par une trame grise de la ZPPAUP ne peut intervenir que dans l'hypothèse de la vétusté de cet immeuble ou si elle est nécessaire pour la mise en œuvre d'un projet présentant un intérêt collectif ou esthétique » ; lorsque aucune de ces deux hypothèses n'est remplie, le rejet du permis sollicité s'impose.

Le juge n'entre pas dans le débat, que nos contradicteurs ont tenté d'instaurer, au sujet de la prétendue absence d'intérêt architectural réel de l'immeuble : à partir du moment où ce dernier est clairement identifié par la ZPPAUP comme protégé, la protection juridique s'applique. Quand les « défenderesses » cherchent des ''arguments'' dans des concepts plus ou moins creux (diversification fonctionnelle ou sociale, renouvelle-ment urbain, etc.), le juge s'en tient aux principes établis par la ZPPAUP, document normatif établi par la Ville de Limoges.

Le promoteur fera-t-il appel ? C'est son droit. Mais, les promoteurs ne doivent-ils pas, dans une Ville d'Art et d'Histoire, se montrer sensible au patrimoine ? Et que fera la mairie ? Mairie d'une Ville d'Art et d'Histoire.

Cette décision souligne les illégalités  commises : seul l'ABF a rempli sa mission. Au final, pour reprendre le mot de Joffre après la bataille de la Marne, c'est une « victoire incontestable », une victoire pour notre patrimoine. Mais c'est un triste succès, car il est affligeant que, pour préserver un patrimoine, il ait fallu un procès et entendre certains arguments !

 

Un article du jounal “LE POINT”
30/03/2014
Le numéro du Point du 27 mars 2014 contient un dossier intitulé "Ceux qui massacrent la France". Les églises qu'on détruit, les zones commerciales et pavillonnaires qui s'étendent, etc. On y trouve aussi des encadrés sur les éoliennes, sur la multiplication des fenêtres en PVC, ou sur l'enlaidissement des grands boulevards parisiens. On appréciera la lutte d'un homme contre les panneaux publicitaires aussi envahissants que souvents illégaux. Un ancien ABF, M Germaine, se bat contre des projets nuisibles. Il faut aussi lire une tribune de M Alexandre Gady, président de la SPPEF.

 

REPONSES DES CANDIDATS
19/03/2014
Vous trouverez ci joint les réponses des candidats aux municipales de mars 2014, à notre questionnaire :

Liste 55 citoyens pour Limoges (non déposée en préfecture)

Liste Aimons Limoges (M Pierre Coinaud)

Liste Limoges 2014, l'essentiel c'est notre ville (M Rodet)

Liste Limoges alternance (M Lombertie)

Liste Limoges terre de gauche (M Bernard)

Liste Limoges bleu Marine (M Gérard)

la liste de Lutte ouvrière n'a pas transmis de réponse.

 

RVL QUESTIONNE LES CANDIDATS AUX MUNICIPALES
03/03/2014
Une Ville d'Art et d'Histoire peut-elle connaître une campagne électorale où le patrimoine serait le grand oublié ? Pour éviter cela, RVL a adressé aux candidats têtes de listes aux élections municipales de Limoges un questionnaire en cinq points. Vous trouverez ci-joint le texte complet. Prochainement, nous mettrons en ligne les réponses, sans commentaire et en entier.

 

OCTOBRE 2014 : LIMOGES ACCUEILLERA LE CONGRES ANNUEL DE LA SPPEF

 La SPPEF (Société pour la Protection des Paysages et de l'Esthétique de la France) est la plus vieille association de défense du patrimoine de notre pays ; sa fondation remonte en effet en 1901, l'année même de la loi sur les associations. Depuis, son activité n'a pas cessé, et ses combats sont nombreux : éoliennes, défense des églises, du patrimoine du XXe siècle, du patrimoine funéraire, etc. RVL est membre de cette association depuis de très nombreuses années.

 Ces dernières années, nous avons renforcé les liens existants entre nos deux associations ; dans ce cadre, RVL a proposé qu'un congrès annuel de la SPPEF soit organisé dans notre ville. Les dirigeants viennent d'accepter : en octobre 2014, pendant trois jours, RVL va accueillir la SPPEF ; de toute la France, une soixantaine d'amoureux du patrimoine vont donc venir travailler, mais aussi découvrir notre ville et notre département.

  Pour RVL, c'est un honneur ; c'est aussi une responsabilité, que nous acceptons avec joie.

 Comment va se dérouler ce rassemblement ?

> Dès le jeudi, nous accueillerons les congressistes.

> Le vendredi aura lieu la journée d'études, à l'espace CITE, rue Neuve-Saint-Etienne ; le thème sera déterminé par la SPPEF et les intervenants choisis par elle. En fin d'après-midi, un vin d'honneur sera offert par la Ville aux participants.

> Le samedi, les congressistes iront à la découverte de la ville : le matin, les musées Adrien-Dubouché et des Beaux-Arts, récemment restaurés, l'après-midi, la Cité et le Château, et le cimetière de Louyat avec ses plaques sur porcelaine. Un repas de gala aura lieu le soir ; son cadre reste à déterminer.

> Le dimanche, les congressistes découvriront une petite partie de notre département. Il y a plusieurs idées et le programme n'est pas encore fixé ; des choix, forcément douloureux, auront lieu.

 En juin, probablement, des responsables de la SPPEF viendront à Limoges pour fixer avec nous les dernières dispositions.