En 1973, la première frairie des Petis-Ventres avait permis de sauver d'une démolition annoncée la rue de la Boucherie (voir premières actions). Depuis cette date, Renaissance du Vieux Limoges, la Ville de Limoges, la confrérie de Saint-Aurélien de Messieurs les bouchers de Limoges et la confrérie de Notre-Dame-de-Pitié des dames bouchères, le groupe folkorique L'Eicola dau Barbichet et l'association des commerçants de la rue de la Boucherie se retrouvent tous les ans pour cette grande occasion. Elle attire des amateurs non seulement de la ville, non seulement du département, mais de bien au delà, de Poitiers, Bordeaux ou Paris.

  Dès le début de l'après-midi, les commerçants installent leurs stands et, tout de suite, les premiers clients arrivent : ils viennent acheter les produits traditionnels qu'ils consommeront tranquillement, chez eux, retrouvant pour beaucoup les saveurs de leur enfance. Dans toute la rue de la Boucherie, en effet les produits de la triperie traditionnelle limougeaude (gogues, girauds, petits-ventres, joues-de-comédien...) et de la triperie universelle (boudins, andouillettes...) se retrouvent sur les nombreux étals, à côté des pâtisseries et des boissons locales (clafoutis, flogardes... rosé de Verneuil, cidre...). Les gens de la rue, tripiers pour l'occasion, cotoient des professionnels, notamment M. Jean-Marie Bessette qui, tous les ans, se fait un point d'honneur à proposer un nouveau produit imaginé par ses soins.

Gogues et petits ventres  A 19h00 a lieu l'inauguration officielle. Le rituel est immuable : le président de Renaissance du Vieux Limoges, comme représentant de l'association créatrice de la fête, accueille au bas de la rue de la Boucherie le maire de Limoges et le préfet de la Haute-Vienne. Le ruban symbolique, vert et blanc, est alors posé sur un billot du boucher et tenu par deux enfants en tenue traditionnelle ; il est coupé au moyen de la feuille de boucher. Puis, derrière la statue de Notre-Dame-des-Petits-Ventres portée en procession, les joueurs de chabrette et de vielle de l'Eicola dau Barbichet jouent la Marche des Bouchers en montant à la chapelle Saint-Aurélien. Les cloches sonnent à la volée. Devant la porte de l'oratoire, le groupe chante le cantique limousin à la Vierge : Reino daus Ceux.

Reino daus Ceux   Reine des Cieux

Davalas sur lo terro   Descendez sur la terre

Et pourtas nous   Et portez nous

L'esperanço et l'amour.  L'espérance et l'amour.

Etal à la frairieGirauds et boudins

  C'est la partie religieuse de la fête. Puis, les autorités parcourent la rue, pendant que l'Eicola dau Barbichet interprête les danses traditionnelles limousines.

  Mais, dès que le jour décline, les fêtards se réunissent pour manger et boire jusqu'à une heure avancée de la nuit, dans une ambiance que Gargantua aurait appréciée. C'est alors, un peu, une fête païenne. Mais, tous les ans, le troisième vendredi d'octobre, la frairie des Petits-Ventres ressuscite ainsi l'animation passée de la rue de la Boucherie, réunissant en un même lieu les amateurs de bonne chère, de la fête et du Vieux Limoges.

Un article du New York Times sur la frairie 2010.

Depuis 2006, pour des raisons de responsabilité, l'association Renaissance du Vieux Limoges a confié à la Ville de Limoges l'organisation de la frairie.
Depuis 2014, l'inauguration officielle a lieu à 18h00.

Depuis 2017 la confrérie de Saint-Aurélien n’est plus impliqué et a pratiquement cessé d’exister.