IMMEUBLE LACAUX : VICTOIRE POUR LE PATRIMOINE !
24/11/15

C'est fait :  les juges de Bordeaux, après ceux de Limoges, ont déclaré illégal le permis de construire par lequel la Ville (Ville d'Art et d'Histoire !) avait autorisé la démolition d'une maison protégée par la ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager, réglementation édictée par la Ville elle-même). C'est pour le patrimoine une victoire.

Mais c'est pour RVL une triste victoire, car il est toujours affligeant d'être obligé d'aller devant les tribunaux, et surtout pour faire reconnaître un fait évident, énoncé dès le début par l'Architecte des Bâtiments de France. Mais détaillons ce jugement.

La discussion  En guise de « requête en appel », la Ville a fourni un mémoire de 11 pages seulement dans lequel le raisonnement juridique se limitait à six pages. Le rédacteur répétait que le projet pré-sentait un intérêt général.

Le promoteur adressait pour sa part, via son avocat, une requête initiale de 31 pages. On y retrouvait, sans étonnement, les arguments présentés en première instance. Dans un second mémoire, long de 33 pages, un argument, seulement évoqué en première instance, se trouvait développé : ce quartier « est aujourd'hui complètement délaissé, dans un état de dégradation avancée, en proie aux trafics et notamment à la prostitution », le projet contribuera à la réhabilitation du secteur !

Notre avocat a répondu à ces deux mémoires, mais la réponse du promoteur a tardé. Elle n'était d'ailleurs pas encore arrivée au 2 avril 2015, quand, les délais fixés étant largement dépassés, la Cour a déclaré l'instruction close et fait savoir que l'affaire serait « audiencée » durant le 1er semestre 2016 ! Il nous fallait languir une année pendant laquelle le promoteur pouvait à tout moment se décider à adresser un mémoire, entraînant une réouverture de l'instruction. Il n'en fut rien et, sans doute lassé d'espérer une réponse qui ne venait pas, le tribunal fit passer l'affaire en jugement le 12 novembre 2015.

Alors, que dit l'arrêt rendu par la cour administrative d'appel, le 10 décembre 2015 ? Vous trouverez le texte ci-joint.

Le juge confirme que, selon la ZPPAUP, un projet immobilier n'ayant « aucune particularité qui caractériserait une qualité esthétique » et aucun intérêt collectif, ne peut justifier « la démolition d'un patrimoine protégé ».

Nos lecteurs auront noté dans ce texte des tournures de phrases qui disent beaucoup : double négation concernant les espaces verts du projet, restriction finale au sujet de l'utilité du prolongement de l'impasse, façon dont est traité l'argument de la prostitution. Et il y a une phrase que nous partageons depuis le début de l'affaire : « il ne ressort pas des pièces du dossier qu'un projet moins important n'aurait pu coexister avec la conservation de la maison Lacaux ».

Il faut insister sur la phrase relative au « retrait des derniers étages pour ne faire apparaître les façades sur rue qu'en R+4 en vis-à-vis d'immeubles certes pas tous de même hauteur, mais plutôt en moyenne en R+2 ». Par là, la Cour critique sans le dire la hauteur excessive des bâtiments projetés.

Ainsi, il est établi qu'une illégalité fut commise en 2012 par la Ville (Ville d'Art et d'Histoire, répétons-le) au préjudice du patrimoine reconnu par la ZPPAUP édictée par la Ville. Nous conclurons sur l'adage qu'un élu juriste et latiniste nous ressassa : « Tu patere legem quam ipse fecisti », respecte la loi que tu as toi-même édictée.

 

Salon Littéraire de Corgnac des 9 et 10 octobre 2015
03/10/15

affich15L’association Renaissance du Vieux Limoges Sera présent Au Littéraire de Corgnac des 9 et 10 octobre 2015

Plus d’informations, cliquer ici

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Suspension d’une démolition d’un bâtiment du XIXème
17/09/15

Suspension d’une démolition d’un bâtiment du XIXème : le tribunal administratif de Limoges donne raison à l’Association Renaissance du Vieux Limoges et à son président Michel Toulet...

Voir ici.

Pour en savoir plus, consulter également le site "Patrimoine & Environnement" et l'ordonnance du juge des référés du tribunal de Limoges : voir ici.

 

DECES
14/09/15

Madame Geneviève Mausset, qui fut vice-présidente d'honneur de RVL, est décédée. En 1973, la première, elle avait fait reparaître les colombages de sa maison de la rue de la Boucherie (par des jeunes bénévoles de RVL). Pendant des années, habitant sur place, elle était pour Jean Levet un relais dévoué pour l'organisation de la frairie des Petits Ventres. Ses dons à la Maison Traditionnelle de la Boucherie ont été importants. Requiescat in pace.

FOUILLES ARCHEOLOGIQUES DE LA PLACE DE LA REPUBLIQUE  ...Noël en été !
25/08/15

Les fouilles de la place de la République ont permis des découvertes qui enrichissent le patrimoine de notre ville, en faisant resurgir des vestiges, bien plus importants que tout ce que nous osions espérer, de l'abbatiale romane (Xe siècle) de Saint-Martial.

choeur depuis la rue

Le cliché ci-dessus a été pris depuis la rue Saint-Martial en direction de la place de la République (le Nord) à travers la grille du chantier. C'est la vision qu'avaient les passants à la mi-août.

D'entrée de jeu, il faut garder en mémoire que nous sommes face aux soubassements supportant les murs et colonnades porteurs de l'abbatiale. Ces substructions rattrapaient la pente naturelle du sol pour procurer aux fidèles et aux moines des espaces de circulation horizontaux.

Au 1er plan, donc, le mur incurvé supportait la colonnade séparant le chœur du déambulatoire. Le second mur au-delà est le soubassement du mur extérieur de l'abbatiale ; il est interrompu, vers la gauche, par l'absidiole Nord, puis, au centre, par une partie de celle du Nord-Est, et enfin, à droite, le début de celle de l'Est, ou chapelle axiale. La masse blanche derrière cette dernière est le fondement de la chapelle      Notre-Dame-des-Arbres, ajoutée en hors d'œuvre au XVe siècle. La hauteur des vestiges peut être estimée par celle de l'archéologue entre les murs.

De plus, ces fouilles, développant un sondage de l'an dernier, ont fait resurgir les fondations, plus ou moins bien conservées, il est vrai, du bras Nord et de la croisée du transept.

 Notons en outre que le mur de béton au fond sur la photographie ci-contre, est pour partie celui de la crypte archéologique de Saint-Martial. Le percement de ce voile unira l'espace fouillé en 1960 et celui qui vient de l'être. Il ressort de tout cela qu'il est possible de restituer aux Limougeauds et aux touristes la matérialité de l'essentiel de ce haut lieu de notre ville, et le premier berceau de son développement historique, culturel et économique.

En fait de découvertes, il y a plus. Dans l'axe de la rue Saint-Martial a été exhumé un mur (déjà repéré lors des sondages de 2014) jalonné de ce qui semble être des bases de colonnes : ce peut être (mais soyons prudents) un vestige de l'abbatiale carolingienne (IXe siècle).

 

A côté sont apparues d'autres structures antérieures à l'abbatiale romane, mais fortement tronçonnées et arasées par la construction de la salle Berlioz (1836) et le creusement d'égouts divers. Ces faibles reliquats semblent dessiner une abside à cinq pans, desservie par un escalier descendant et ornée de niches cruciformes. Une hypothèse est de reconstituer, par symétrie, une salle plus ou moins octogonale. Reste à déterminer son usage, et les suppositions fleurissent déjà.

Enfin, par dessous tous ces vestiges et entre les murs des diverses époques, apparaissent les nombreuses tombes de la nécropole (fin du IIIe au Ve siècle) au cœur de laquelle fut inhumé Martial.

 

En septembre 2013, dans le mémoire intitulé : ''Pour que Limoges soit digne de son label de Ville d'Art et d'Histoire'', nous demandions : « Rue Saint-Martial et place Fournier, fouiller complètement la basilique du Sauveur, puis mettre en valeur les vestiges mis au jour, en fermant ces voies à la circulation automobile et en organisant une circulation des piétons (pour accès aux immeubles et commerces) en léger surplomb des vestiges ». En formulant cette demande, nous ne pensions pas que les restes de la basilique pourraient être aussi élevés qu'ils le sont, constituant donc un si grand atout pour Limoges. Mais nous osons affirmer que, sans notre mémoire de 2013, sans les propositions de RVL, ces fouilles n'auraient sans doute pas eu lieu.

 

ACTION PEDAGOGIQUE
03/07/15

Depuis huit ans, RVL intervient devant les élèves de l'école Descartes, dans le cadre d'actions pédagogiques, pour les sensibiliser au patrimoine. Ci joint, une page du site de l'académie de Limoges vous donnera des détails sur cette action pour l'année scolaire 2014-215

 

FOUILLES ARCHEOLOGIQUES DE LA PLACE DE LA REPUBLIQUE
15/06/15

Plan fouille

Des fouilles archéologiques commencent place de la République, sur le site de la basilique de Saint-Martial. Elles prolongent les sondages réalisés au printemps 2014, et qui avaient révélés l'importance des vestiges conservés. Ces fouilles vont durer tout cet été, et se poursuivre à l'été 2016. Nous nous en réjouissons, car c'est enfin ce que RVL demandait depuis plusieurs années.

Le dossier de presse ci-joint, fourni par la Ville de Limoges, donne les détails sur ces deux campagnes de fouilles, que RVL va bien évidemment suivre avec la plus grande attention.