COMPTES-RENDUS

 

 Le 8 octobre 2013 avait lieu la commission d'information et de concertation du centre-ville, la dernière de la mandature. Au cours de cette réunion survint un incident : une inter-venante rappela la réunion de tous les comités de quartier, en juin, pour constater que celui du centre ville est le seul où des sujets sont refusés. La question du baptistère se trouva donc posée... ou plutôt ne le fut pas, car, à nouveau, et malgré notre demande insistante, la présidente refusa absolument que votre président n'évoque la proposition de RVL. Mme Bourandy, pour la mairie, mit un terme à une discussion trop vive en assurant que la proposition serait examinée au comité du patrimoine.

 Or, une nouvelle fois, le compte-rendu diffusé par la Ville ne retranscrit pas la réalité de ces débats ; en voici en effet le texte intégral :

« Patrimoine : S'agissant du baptistère, Mme Bourandy propose à M Toulet de présenter son projet lundi 14 octo-bre 2013 lors de la réunion du comité consultatif dédié au patrimoine.

Divers : Satisfaction des membres de l'assemblée concernant la réunion programmée à l'hôtel de ville pour les 10 ans des Comités d'Information et de Concertation le 13 juin dernier ».

 L'ordre des faits est interverti et la teneur, tellement tronquée qu'il est, pour une personne extérieure à la réunion, impossible de se faire une idée juste de ce qu'il s'est réellement passé. Le compte-rendu parle, d'une part, de la « satisfaction des membres de l'assemblée », alors qu'une seule personne est intervenue, et, d'autre part reste muet sur les sujets tabous dans le comité Centre ville Emailleurs. Le débat sur le baptistère n'existe pas au compte-rendu et l'intervention de Madame Bourandy figure hors de tout contexte.

 Nous avons donc écrit à la Ville pour protester.

 Mais, le 10 octobre, nous étions à la mairie pour le comité consultatif des bords de Vienne. Il fut question, entre autres sujets, de l'aménagement de la place Paul-Parbelle. RVL a demandé que des fouilles archéologiques soient faites pour connaître l'organisation antique et médiévale du débouché du pont Saint-Martial ; les réactions furent négatives de la part des commerçants locaux, favorables chez d'autres assistants. La Ville a dit qu'elle écrirait à la DRAC en notre sens.

 Pourtant, à la réception du compte-rendu de cette séance, nous avons constaté que notre demande, les réactions et l'engagement de la municipalité n'y figuraient pas.

 Nous avons donc été obligé d'écrire à la présidente de cette commission pour solliciter un rectificatif.

 

OCTOBRE 2014 : LIMOGES ACCUEILLERA LE CONGRES ANNUEL DE LA SPPEF

 La SPPEF (Société pour la Protection des Paysages et de l'Esthétique de la France) est la plus vieille association de défense du patrimoine de notre pays ; sa fondation remonte en effet en 1901, l'année même de la loi sur les associations. Depuis, son activité n'a pas cessé, et ses combats sont nombreux : éoliennes, défense des églises, du patrimoine du XXe siècle, du patrimoine funéraire, etc. RVL est membre de cette association depuis de très nombreuses années.

 Ces dernières années, nous avons renforcé les liens existants entre nos deux associations ; dans ce cadre, RVL a proposé qu'un congrès annuel de la SPPEF soit organisé dans notre ville. Les dirigeants viennent d'accepter : en octobre 2014, pendant trois jours, RVL va accueillir la SPPEF ; de toute la France, une soixantaine d'amoureux du patrimoine vont donc venir travailler, mais aussi découvrir notre ville et notre département.

  Pour RVL, c'est un honneur ; c'est aussi une responsabilité, que nous acceptons avec joie.

 Comment va se dérouler ce rassemblement ?

> Dès le jeudi, nous accueillerons les congressistes.

> Le vendredi aura lieu la journée d'études, à l'espace CITE, rue Neuve-Saint-Etienne ; le thème sera déterminé par la SPPEF et les intervenants choisis par elle. En fin d'après-midi, un vin d'honneur sera offert par la Ville aux participants.

> Le samedi, les congressistes iront à la découverte de la ville : le matin, les musées Adrien-Dubouché et des Beaux-Arts, récemment restaurés, l'après-midi, la Cité et le Château, et le cimetière de Louyat avec ses plaques sur porcelaine. Un repas de gala aura lieu le soir ; son cadre reste à déterminer.

> Le dimanche, les congressistes découvriront une petite partie de notre département. Il y a plusieurs idées et le programme n'est pas encore fixé ; des choix, forcément douloureux, auront lieu.

 En juin, probablement, des responsables de la SPPEF viendront à Limoges pour fixer avec nous les dernières dispositions.

 

UN LIVRE A LIRE

10/11/2013

Mme Isabelle Backouche a publié en 2013, chez Armand Colin, « Aménager la ville – les centres urbains français entre conservation et rénovation (de 1943 à nos jours) » ; ce livre, déjà presque épuisé, étudie le traitement des abords des Monuments Historiques à travers les archives de la commission nationale chargée de ce problème. La couverture est illustrée d'une photo : la rue Neuve-Saint-Etienne avec l'immeuble des années 1950 et, en fond, le portail Saint-Jean. Voilà qui est déjà significatif.

Quant au texte, pour Limoges, il révèle les dessous de la construction, en 1954, de la résidence de la rue Neuve-Saint-Etienne, les études pour la réalisation de l'ensemble immobilier entre la rue du Pont-Saint-Etienne et le boulevard Saint-Maurice en 1959, les débats pour l'implantation du rectorat dans les jardins de l'évêché en 1965, et enfin l'arrivée des Compagnons pour sauver les maisons canoniales au chevet de la cathédrale ; sur ce dernier point, RVL n'est hélas pas citée.

Nous extrayons quelques lignes du paragraphe traitant du premier de ces dossiers : « A Limoges, en 1954, lorsque Mandon-Joly accorde un avis confor-me à un projet de construction aux abords de la cathédrale, le directeur de l'Architecture lui en fait le reproche (Suit le texte, du 3 novembre 1954). Sommé de s'expliquer, Mandon-Joly argue de la visite ''du représentant de l'Entreprise Monod et de l'architecte, M Jaloux, qui m'ont signalé l'extrême urgence d'obtenir le permis de bâtir pour des raisons financières impérieuses'' ». Éclairant.

Un cahier central d'illustrations, fort de 16 pages, contient, pour notre ville, deux plans et deux photos en deux pages.  

Au total, cet ouvrage très documenté constitue la condamnation rigoureuse de choix urbains que RVL récuse depuis sa fondation.

 

17 BIS RUE CHARLES-MICHELS

10/11/2013

Des gens nous interrogent sur l'avenir du beau bâtiment, récemment déserté, qui abritait, rue Charles-Michels, le magasin Eurodif. Longtemps, il fut le siège d'un commerce de tissus (Treuil Brunot et Ruchaud au début du XXe s., puis Desvilles et fils au milieu du siècle). L'édifice est protégé par la ZPPAUP, ce qui devrait être rassurant... mais les faits récents nous imposent d'être vigilants.

 

FRAIRIE DES PETITS VENTRES

10/11/2013

Le millésime 2013 de la frairie (40e édition !) fut excellent : entre un temps idéal et le début des vacances, l'affluence fut considérable. La couverture médiatique fut importante, au niveau local comme national.

Le Populaire s'est fait l'écho d'une idée : étendre la Frairie dans la rue Haute-Vienne pour fluidifier la circulation des consommateurs, entassés dans la rue de la Boucherie, et dynamiser cette rue en déclin. Renseignement pris, la mairie (qui organise la fête depuis 2006) n'entend pas étendre le périmètre de la frairie ; nous nous en réjouissons, car celle-ci doit rester la fête de la rue de la Boucherie.

 

VERNISSAGE DES 40 ANS

13.05/2013

Vous trouverez par ce lien un blog qui vous donnera une vision de l'inauguration de l'exposition animation sur les 40 ans de RVL.

http://municipaleslimoges2014ecrivain.blogspot.fr/

 

RUE DE CHATEAUROUX : PREMIERE MANCHE EN FAVEUR DU PATRIMOINE

06/05/2013

 Notre recours en justice contre le permis de construire de la rue de Châteauroux se compose de deux requêtes : une sur le fond et un référé suspension. Le second avait pour but d'empècher des travaux irréversibles (démolition) sur le site en attendant le jugement ; le justice s'est prononcée, le permis est suspendu

 C'est une première manche gagnée pour le patrimoine, et nous en sommes satisfaits. mais ce n'est qu'une première manche, et nous restons prudents et vigilants. Maintenant, il faut argumenter sur le fond, et la Ville et le promoteur ne ménageront pas leurs attaques : nous avons constaté que des assertions  étranges, paradoxales ou même ridicules, sont possibles...

 

RUE DE CHATEAUROUX

10/03/2013

Rue de Châteauroux et impasse Saint-Exupéry, un projet immobilier est proprement inacceptable, parce qu'illégal. L'ancienne usine Lacaux doit être rasée pour faire place à 69 logements, des bureaux et deux commerces. Il s'agit de prolonger l'impasse jusqu'à la rue de Châteauroux, et, le long des deux voies, construire un ensemble moderne. D'autres bâtiments, groupant cinq maisons, serait implantés en fond de parcelle, au-delà d'un espace arboré.

Mais il y faut la démolition de l'ancienne maison du directeur, édifice protégé par la ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Archéologique, Urbain et Paysager) comme ''édifice remarquable''. Il y faut aussi, dans l'impasse Saint-Exupéry, la disparition d'un mur de clôture, lui aussi protégé par la ZPPAUP, qui classe ces éléments comme éléments du patrimoine et du paysage urbain. Et ce projet viole plusieurs autres règles de ce document d'urbanisme, sur la hauteur et l'alignement. Les bâtiments mesureraient vingt mètres de hauteur !

L'Architecte des Bâtiments de France a émis contre ce projet un avis défavorable. Voici ce quiest dit sur la maison principale et le mur de clôture :

« La maison principale, située au centre (parcelle 176), est repérée dans la ZPPAUP comme ''immeuble ou élément de patrimoine présentant un intérêt architectural''. A ce titre il répond à la prescription 1.1.10. (suit le texte de l'article, qui n'autorise la démolition qu'en cas de mauvais état reconnu ou d'intérêt du projet) L'état sanitaire de l'immeuble est tout à fait correct et ne justifie pas sa démolition. Le projet qui viendrait en substitution de ce bâtiment est une opération de promotion immobilière privée dont la qualité n'est pas exceptionnelle et ne justifie pas la démolition du bâtiment repéré. La démolition de la maison principale... n'est pas conforme au règlement de la ZPPAUP, article 1.1.10.

En outre, la clôture donnant sur la rue Saint-Exupéry, constituée d'un mur de pierre de plus de 1,60 m de hauteur, est repéré en bleu sur le plan de la ZPPAUP de Limoges. Ce mur est donc repéré comme ''clôture à conserver''. Il répond également à la prescription 2.4.1 (suit le texte de l'article, qui autorise seulement une démolition partielle dans certains cas limitatifs). La démolition de la clôture sur l'impasse Saint-Exupéry n'est pas conforme au règle-ment de la ZPPAUP, article 2.4.1 ».

Comment, après ce rapport, le permis put-il être accordé ? La Ville fit un recours devant le préfet ; les services de la préfecture ne répondirent pas dans le délai d'un mois ; cela valait acceptation tacite du recours, et la Ville pouvait, légalement, accorder le permis. Ce qu'elle fit : l'illégal était devenu possible, par une pirouette de procédure !

Alors, que dit la Ville, dans son recours, pour justifier l'octroi du permis ?

D'abord, la maison ne présenterait pas un réel intérêt, par la lourdeur des façades, et, intérieurement,  par le rez-de-chaussée et les combles, altérés par diverses transformation. Sans entrer dans ce débat, pourtant utile, nous soulignerons seulement que la maison est protégée à l'initiative de la Ville et sur sa décision. De plus, le rapport de présentation de la ZPPAUP, de 2007, indique (p. 174) que la démolition des ''édifices remarquables''  « ne sera acceptée  que si leur  vétusté est telle que seule la démolition soit envisageable, ou si elle  est rendue nécessaire par un projet public ou privé présentant un réel intérêt » : aucun des deux cas n'est satisfait.

Quant au mur de clôture, à la fois protégé et condamné à la démolition, la Ville indique qu'une demande de permis de construire modificatif a été déposée pour le conserver : ce qui confirme l'irrégularité de l'autorisation accordée.

Nous avons décidé de présenter un recours administratif, devant le préfet de la Haute-Vienne. Nous attendons la réponse. En cas de silence, ou de rejet, nous saisirons le Tribunal Administratif.

PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE

10/03/2013

Fin août 2012, pour clore l'affaire de
la rue de la Courtine, la Ville s'était engagée à deux choses : présenter aux associations de défense du patrimoine, en ''avant-première'', le projet modifié de construction, une fois validé, et afficher le permis sur les grilles du chantier. Nous constatons l'avancement des travaux sans que ces promesses ne se concrétisent Nous avons adressé un message de relance à nos partenaires et attendons les suites...

Votre président a sollicité un rendez-vous à Mme Fabioux, directrice du SRA, pour discuter des dossiers en cours. Le premier était justement l'avance-ment des travaux pour le futur bâtiment commercial. Puis nous avons discuté de l'agrandissement de la mairie dans le parking Blanqui, sur les vestiges du forum, et du permis de construire un commerce au 7 rue de la Courtine, tout près du site de la première affaire, au dessus des vestiges probables du réfectoire de l'abbaye Saint-Martial antérieure au XIIe siècle.

 Enfin, au dernier compte-rendu du Comité d'Information et de Concertation (ou comité de quartier) du centre ville, tenu le 26 novembre 2012, figure une information importante, à deux titres : d'une part, elle concerne la valorisation promise du baptistère paléochrétien, d'autre part, elle ne correspond absolument pas à la teneur réelle des discussions.

Il est en effet écrit que, « pour le baptistère, la mise en valeur pourra être physique ou virtuelle (maquette) ». Ne nous faisons aucune illusion : l'énoncé d'une éventuelle « mise en valeur... physique » n'est qu'une astuce de communication, la pire décision a été prise : une maquette suffira ! Pour attirer les touristes dans une ville d'art et d'histoire ?

IMMEUBLE D'AGUESSEAU

10/03/2013

Au 15 rue du Consulat, le magasin de vêtements est ouvert, mais les boiseries de l'immeuble d'Aguesseau ne sont pas remises en place. Rappelons les faits.

 Le projet de construction de ce magasin prévoyait la conservation de la seule façade de l'immeuble existant. L'Architecte des Bâtiments de France avait accordé un avis favorable au projet, avec l'annotation suivante : « il est regrettable de voir disparaître tout le décor intérieur de cet immeuble qui restait d'une très grande homogénéité et d'une très grande richesse ». Nous sommes intervenus.

Le promoteur a alors mandaté son architecte pour discuter avec nous, et, finalement, un courrier de ce dernier, en date du 6 décembre 2011, nous promettait qu'il serait procédé à « la dépose des boiseries caractéristiques de l'appartement du 1er étage au 15 de la rue du Consulat. Ces ouvrages seront stockés à l'abri pendant la durée des travaux, puis reposés ensuite. » Le 12 décembre 2011, une demande de permis de construire modificatif fut déposée en ce sens. Mais, en mairie, aucune mesure d'instruction ne fut prise. Étrange. Mais, le 12 mars 2012, le permis fut considéré comme accordé par décision tacite : le retour des boiseries est une obligation juridique.

Non respectée. En conséquence de quoi, et en application de la loi, nous avons adressé un courrier de rappel au promoteur et à l'architecte, et informé la Ville de Limoges.

Au fait, le cabinet d'architectes de cette affaire est aussi l'auteur du projet de la rue de Châteauroux.

 

COMMUNIQUE AU SUJET DE L'AFFAIRE DE LA RUE DE CHATEAUROUX

05/02/2013

vous trouverez ci-joint le communiqué remis à la presse par RVL au sujet de la scandaleuse affaire de la rue de Châteauroux. Ce texte résume la position et l'action de notre association.

Cliquer ici pour voir ce document.

QUE SE PASSE-T-IL RUE DE CHATEAUROUX
ET IMPASSE SAINT-EXUPERY ?

13/01/2013

Un grand projet de promotion immobilière suscite bien des alarmes entre l'impasse Saint-Exupéry et la rue de Châteauroux. L'ancienne usine Lacaux doit être rasée pour laisser la place à un projet privé comprenant 69 logements, des bureaux et deux commerces. Il s'agit de prolonger l'impasse jusqu'à la rue de Châteauroux, et, le long des deux voies, de construire un ensemble moderne. Un autre corps de bâtiment serait en fond de parcelle, laissant un espace arboré. Il y a donc des idées originales et intéressantes. Mais...

Mais il y faut la démolition de l'ancienne maison de maître de l'entreprise Lacaux, édifice protégé par  la ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Archéologique, Urbain et Paysager) comme ''édifice remarquable'' ; cette maison est digne de ce qualificatif : datant du XIXe siècle, elle est en excellent état,  et présente des aménagements originaux, comme un balcon en terrasse sur véranda ou un vitrail historié : cet immeuble patrimonial reconnu devrait donc disparaître !

Il y faut aussi, dans l'impasse Saint-Exupéry, la disparition d'un mur de clôture, lui aussi protégé par la ZPPAUP, qui classe ces éléments comme éléments du patrimoine et du paysage urbain.
Ce projet viole plusieurs autres règles de ce document d'urbanisme, sur la hauteur et l'alignement : les bâtiments s'élèveraient à vingt mètres de hauteur !

L'Architecte des Bâtiments de France a émis contre ce projet un avis défavorable. En voici les parties essentielles :

« La maison principale, située au centre (parcelle 176), est repérée dans la ZPPAUP comme ''immeuble ou élément de patrimoine présentant un intérêt architectural''. A ce titre il répond à la prescription 1.1.10. (suit le texte de l'article, qui n'autorise la démolition que dans deux cas : mauvais état reconnu ou intérêt du projet). L'état sanitaire de l'immeuble est tout à fait correct et ne justifie pas sa démolition. Le projet qui viendrait en substitution de ce bâtiment est une opération de promotion immobilière privée dont la qualité n'est pas exceptionnelle et ne justifie pas la démolition du bâtiment repéré. La démolition de la maison principale... n'est pas conforme au règlement de la ZPPAUP, article 1.1.10.

En outre, la clôture donnant sur la rue Saint-Exupéry, constituée d'un mur de pierre de plus de 1,60 m de hauteur, est repéré en bleu sur le plan de la ZPPAUP de Limoges. Ce mur est donc repéré comme ''clôture à conserver''. Il répond également à la prescription 2.4.1 (suit le texte de l'article, qui autorise seulement une démolition partielle dans certains cas limitatifs). La démolition de la clôture sur l'impasse Saint-Exupéry n'est pas conforme au règlement de la ZPPAUP, article 2.4.1.

L'immeuble projeté comptabilise 4 à 5 niveaux sur la rue de Châteauroux et 6, voire 7 niveaux sur l'impasse Saint-Exupéry. Le projet est situé en partie en zone P2 et en partie en zone AP2 (suit le texte des prescriptions P2n 1.1 et P2n 1.3, réglementant l'emprise, l'alignement et la hauteur des constructions neuves en zone P2). Sur l'impasse Saint-Exupéry, l'immeuble projeté est situé en zone P2. La hauteur moyenne des immeubles sur la rue est de R+2 niveaux soit 3 niveaux au total. Seul l'immeuble situé à l'angle de l'impasse Saint-Exupéry et du cours Gay-Lussac culmine à la même hauteur que l'immeuble projeté. Il reste cependant un cas isolé sur l'ensemble de la rue. La hauteur des immeubles sur l'impasse Saint-Exupéry entraîne un non-respect de  l'article P2n 1.3 du réglementant de la ZPPAUP.

(Suit le texte des prescriptions AP2n 1.1 et AP2n 1.3, réglementant l'emprise, l'alignement et la hauteur des constructions neuves en zone AP2). La partie du projet située rue de Châteauroux est traitée avec un rez-de-chaussée à l'alignement sur la rue et 3 niveaux d'étages en retrait pour rattraper la rue Saint-Exupéry. La rue de Châteauroux présente une composition urbaine et archi-tecturale que sur l'impasse Saint-Exupéry. Elle est consti-tuée majoritairement de maisons de ville accolées, à 2 niveaux essentiellement, plus rarement à 3 niveaux (R+2) et exceptionnellement à 4 niveaux (un seul immeuble au 9 rue de Châteauroux). Donc, même si le niveau du projet est plus bas que sur l'impasse Saint-Exupéry, il dépasse néanmoins largement la hauteur moyenne des immeubles de la rue de Châteauroux et ne répond donc pas à la prescription AP2n 1-3.

En outre, les façades des immeubles sur cette rue présentent une grande unité et leur traitement est assez uniforme : alignement de la façade verticale sur la limite parcellaire sur rue, composition ordonnancée des ouver-tures, façades réduites... Le retrait des étages par rapport au rez-de-chaussée entraîne un non respect de l'article AP2n 1-1 de la ZPPAUP, la hauteur des immeubles, un non-respect de l'article AP2n 1-3. La façade projetée sur la rue de Châteauroux ne respecte pas le caractère domi-nant du front bâti dans lequel elle s'inscrit ».

Comment, après un rapport aussi circonstancié, le permis put-il être accordé ? Simplement, la Ville fit un recours contre cet avis de l'ABF devant le préfet ; les services de la préfecture ne répondirent pas dans le délai d'un mois ; cela vaut acceptation tacite du recours, et la Ville pouvait donc, légalement, et si elle le souhaitait, accorder le permis. Ce qu'elle fit : une pirouette de procédure a permis d'accepter ce qui ne pouvait l'être.

Il y a pire : en début d'année, un projet semblable, pour la même parcelle, émanant du même promoteur et du même cabinet d'architectes avait été rejeté suite à un avis défavorable de l'Architecte des Bâtiments de France. Avec quelques modifications mineures, ce projet a été représenté... et accepté de la manière qui vient d'être décrite.

Et Limoges est Ville d'Art et d'Histoire...

Nous commençons une action forte. Et nous savons que les riverains, spontanément, se mobilisent aussi.

 

de cours Gay Lussac vue de l’impasse Saint-Exupery prolongée

de cours Gay Lussac vue de l’impasse Saint-Exupery prolongée

de la rue de Châteauroux dans l'impasse Saint-Exupery prolongée

de la rue de Châteauroux dans l'impasse Saint-Exupery prolongée

rue de Châteauroux d’une extremité

rue de Châteauroux d’une extremité

rue de Châteauroux de l'autre extremité

rue de Châteauroux de l'autre extremité

illustrations cabinet Aedificare tirées du dossier de permis de construire