UNE REVUE

  Une revue limousine grand public choisit particulièrement ses sources : deux articles successifs prennent en effet à l'évidence pour base les travaux de RVL. Un premier article, paru mi-2009, était en effet consacré aux châteaux de Limoges ; un second, à la fin de la même année, évoquait les grands magasins de la ville, et en particulier les Nouvelles Galeries. Or, RVL avait publié dès 1990 un livre sur les châteaux de notre ville et, en 2002, un bulletin de liaison spécial sur nos grands magasins, et en particulier les Nouvelles Galeries.

L'ETRANGE SOCLE SOUS LA PIETA DE LA RUE DE LA BOUCHERIE

 En prévision de la frairie des Petits-Ventres, les lourds bacs à fleurs entourant et protégeant la statue de la piéta située rue de la Boucherie, devant la chapelle Saint-Aurélien, avaient été retiré ; un camion de livraison, en manœuvrant, a heurté le socle. Celui-ci, édifié en 1854, était constitué d'un simple parement de pierres de taille sur noyau de terre. Il n'a pas résisté, opérant d'un bloc un quart de tour, heureusement sans s'effondrer ! Pour d'évidentes raisons de sécurité, les services municipaux ont procédé à la dépose complète. Début novembre, ils ont procédé à la reconstruction de l'ensemble, avec un noyau de béton pour le socle : nous en remercions ici vivement la ville.

  Mais cet accident a permis une découverte étonnante. Au milieu de socle apparut un tube en plomb, de 16 centimètres de long, clos à ses deux extrémités. A l'intérieur se trouvait un flacon pharmaceutique en verre, cacheté à la cire et contenant divers objets : une image et 25 médailles pieuses, trois crucifix, 7 pièces de monnaie allant du règne de Louis XVI aux années 1850, d'autres petits objets et un exemplaire de l'hebdomadaire ''La semaine religieuse'' du 29 août 1867. Surtout, il y avait un grand parchemin calligraphié et replié plusieurs fois pour entrer dans le flacon ; intitulé ''Souscription de la confrérie de Saint-Aurélien pour la mission de 1867'' et daté du 3 septembre 1867, il porte la liste des bouchers de la ville avec le montant en francs de la souscription de chacun d'eux. RVL publiera ce document dans un prochain ''Bulletin de liaison''.

  Selon nous, le tube a dû être clos et placé dans le socle le 3 ou le 4 septembre 1867. En effet, le numéro suivant de ''La semaine religieuse'', paru à Paris le 4 septembre, est sans doute parvenu à Limoges le 5. Mais cette découverte pose aussi quelques questions. En effet, d'autres sources indiquent que le socle de la piéta a été édifié en 1854. Il faut donc croire que ce tube a été placé lors d'une réfection jusqu'alors ignorée.   

COMMENT RVL A RENDU AUX POMPIERS DE PARIS UN PAN DE LEUR HISTOIRE

L'histoire est étonnante. Début juin, M. Didier Rolland nous contacte ; constituant, pour le corps des pompiers de Paris, dont il fait partie, une bibliothèque historique et professionnelle (qui, étonnamment, n'existe pas encore), il souhaite acquérir le livre de notre regretté confrère Jean-Louis Devoyon, « Naissance des pompiers de Limoges » ; il en avait appris l'existence par notre site Internet. Affaire aisément conclue.

Peu après, M. Rolland nous rappelle, bouleversé : l'histoire des pompiers de Paris au XVIIIe siècle figurait dans l'ouvrage ! Lorsque fut créé, après l'incendie du quartier des Pousses en 1790, le corps des pompiers de Limoges, l'organisation fut calquée sur celle de la capitale. Pour ce faire, des doubles de la documentation des pompiers parisiens sont arrivés à la fin du XVIIIe à Limoges ; ils sont conservés aux archives départementales de la Haute-Vienne, et c'est ce fonds que Jean-Louis Devoyon avait utilisé. Mais les originaux parisiens - Disparus ! Entre les incendies de la Commune de 1871 et une décision de destruction prise dans la panique, en juin 1940, face à l'invasion allemande, ils ont disparu ! Jusqu'à ce jour, les pompiers de Paris ignoraient donc presque tout de leur passé le plus ancien.

Voilà ce que M. Rolland nous a écrit : « Ce travail de M. Devoyon a été capital dans mes recherches et croyez bien que j'aurai à cœur de mettre en valeur le travail de ce chercheur. Il est certain que sans lui j'aurais passé des années à rechercher ces documents que tout le monde croyait perdus ou détruits... J'espère ainsi pouvoir vous offrir en juste retour des choses une étude sur l'influence de l'organisation parisienne sur l'organisation de la lutte contre l'incendie à Limoges qui complètera le remarquable travail de M. Devoyon ». Dans un autre message, il précise que les recherches de notre confrère disparu et les documents ainsi retrouvés « révèlent des aspects totalement méconnus de notre histoire. Associé à toutes les informations que j'ai pu recueillir depuis plus de dix ans, cela me permet d'ores et déjà de rédiger un ouvrage très étayé sur l'histoire des gardes pompes (nom des pompiers au XVIIIe s.) ».

RVL a donc rendu au prestigieux corps des sapeurs-pompiers de Paris un pan de leur histoire !

PAUVRE CRYPTE !

Une visite de la crypte de Saint-Martial, cet été, peut réserver quelques surprises. Récit :

  En premier lieu, le jeune guide, malgré son indéniable bonne volonté, donna des explications plutôt succinctes : qui était saint Martial - Qu'y avait-il autrefois autour, au-dessus de ce site - Quand et pourquoi ce site fut-il démoli - Pourquoi, lors de la construction du parking souterrain, préserva-t-on ces vestiges - D’ailleurs, en quoi ce lieu était-il important - Autant de points, entre bien autres, qu'on aurait aimé entendre préciser ! « Abbaye Saint-Martial », « basilique du Sauveur », « évangélisateur du Limousin », autant de mots espérés en vain…
Et de plus, la visite s'est déroulée à la lumière de la lampe torche du guide, perçant une pénombre certes propice au recueillement en un lieu saint, mais pas à une visite normale. De nombreuses ampoules avaient « claqué », depuis longtemps, selon le guide.

Et ne parlons pas de l'accès à la crypte, toujours « esthétique » et « odorant »...

  RVL est intervenu auprès des instances compétentes, demandant qu’au moins les ampoules soient changées. Au moins ! Car quelle vision pour les touristes ! Pauvre crypte ! Pauvre site touristique ! Pauvre berceau de notre ville ! 

UN LIVRE SUR LE LABEL VILLE D'ART ET D'HISTOIRE

Le livre « Limoges, ville d'art et d'histoire » est la publication, revue et améliorée pour le grand public, du dossier qui a permis la labellisation de notre ville. Nous nous réjouissons que certaines anomalies relevées dans le dossier initial aient été corrigées, notamment celle concernant le couvent des Carmes des Arènes. Cet ouvrage, très bien illustré, dresse un panorama intéressant et utile de notre patrimoine. Quelques remarques s'imposent néanmoins. D'abord, même si nous sommes à une ou deux reprises cités, la place faite aux associations de défense du patrimoine, et en premier lieu la nôtre, est bien réduite ; on nous rétorquera bien sûr que nous ne trouverons jamais notre rôle assez mis en valeur... Egalement, nous nous étonnons que, dans la partie sur l'histoire d'Augustoritum, le nom de M. Loustaud ne soit pas cité ; d'ailleurs, la bibliographie néglige tous ses ouvrages, comme ceux de notre président fondateur ! Enfin, une phrase de la préface avance que « ce qui permet de distinguer la capitale des arts du feu d'autres grands pôles urbains, c'est le soin apporté à la préservation de ses monuments et de son environnement paysager, son attachement à des traditions artisanales et artistiques ancestrales ». Pour les 3 derniers points, aucun problème, mais pour « le soin apporté à la préservation de ses monuments », c'est l'éternel débat du verre à moitié plein ou à moitié vide : énumèrerons-nous les monuments non préservés à Limoges par un passé plus ou moins lointain -  

  Notre ami Paul Lajudie est décédé en juin 2009. Venu nous rejoindre dès la naissance de RVL, il fut très longtemps un membre actif et apprécié. Sa grande passion était la porcelaine de Limoges, dont il savait parler avec enthousiasme et compétence, intarissablement. Il était aussi, bien sûr, une des chevilles ouvrières d'Espace Porcelaine, au Four des Casseaux, auquel il se consacra principalement ces dernières années : là, ses talents de guides pouvaient se déployer. Il a fait revivre le travail des ouvriers porcelainiers dans plusieurs articles et des livres. A l'association Espace Porcelaine et à sa famille, RVL présente ses condoléances émues.

POUR UNE REMISE A NIVEAU DE LA MAISON TRADITIONNELLE DE LA BOUCHERIE

  Depuis plusieurs mois, nous disions que la Maison traditionnelle de la Boucherie avait absolument besoin d'une remise à niveau : entretien que nous pourrions qualifier de routinier et incomplet, collections figées dans une présentation datant de l'inauguration (1988), salles insuffisamment garnies, etc. Le constat était hélas clair à nos yeux. Il fallait travailler en accord avec les autres partenaires de la Maison

  Le 6 mars 2009, nous avons parcouru avec Mme Sylvie Bourandy, adjoint au maire chargée du patrimoine, la maison de la Boucherie afin de recenser officiellement les points à améliorer ; les problèmes de sécurité du bâtiment viennent d'être réglés par les services techniques de la Ville. La confrérie de Saint-Aurélien, saisie par nos soins, est en train de revoir la présentation de ses archives dans la salle qui lui est dédiée. Nous avons pour notre part entrepris de corriger diverses anomalies, éliminant les objets indignes d'une présentation, modifiant et améliorant bien des détails. Et nous étudions l'organisation d'expositions  thématiques temporaires, afin de dynamiser le musée. Mais il reste encore des points à améliorer.

RECONSTITUTION DE LA PROCESSION DES PENITENTS FEUILLE MORTE

Le vendredi 3 avril a eu lieu la reconstitution historique de la procession des pénitents feuille morte. Une foule nombreuse attendait les 31 figurants au mémorial des Ardents de Montjovis. Puis ce fut la lente descente par les rues Montmailler, Adrien Dubouché, Ferrerie, Lansecot et de la Boucherie, jusqu’à la chapelle Saint-Aurélien, au son des invocations et litanies psalmodiées en latin. Un dépliant historique, distribué aux spectateurs, donnait des renseignements sur le mouvement pénitent et sur la reconstitution organisée tous les sept ans par Renaissance du Vieux Limoges.Appareils photos et caméscopes enregistraient généreusement les étapes de la manifestation.

Celle-ci fut donc un vrai succès : merci à tous ceux qui y ont contribué, figurants, spectateurs, mairie, forces de l’ordre, etc. Une seule petite déception subsiste : sauf un bon article quelques jours avant, nos médias locaux ne se sont pas faits l’écho de cette manifestation.

DEUX REPORTAGES SUR LA PROCESSION DES PENITENTS FEUILLE MORTE

Sur Internet, deux sites proposent un reportage sur la reconstitution historique de la procession des pénitents feuille morte organisée par RVL : sur le site s'ilvousplaitmerci, une petite vidéo donne une excellente idée de l'ambiance de cette manifestation ; sur le site panoramio, de nombreuses photos, beaucoup artistiques, sont proposées.

RVL DANS HISTORIA

  RVL n'a pas pour habitude de faire de la publicité... Mais, pour une fois... Lisez le numéro d'avril d'Historia. Un dossier de 14 pages, sous la signature de M. Eric Pincas, est consacré à l'évolution historique de Limoges du XVIIIe siècle au début du XXe. C'est un article très bien fait, très complet. Et, cerise sur le gâteau, un encadré reprend une petite interview de votre président sur l'histoire de la rue de la Boucherie, avec, en première question, un rappel de la naissance de RVL. Donc, un dossier à lire absolument.

 

LA FONTAINE DE LA BREGERE RENOVEE

La fontaine de la Bregère, ou de Saint-Glaudou, ou du Glaudou, ou du Clodou, vient d'être restaurée. Cette ancienne fontaine du vieux village de la Bregère, placée sous le patronage de saint Claude - d'où ses différents noms - était depuis longtemps à l'abandon, le lavoir voisin ayant été démoli il y a plusieurs années.
A l'initiative de la Ville de Limoges, service des espaces verts (M. Tessier) et service de l'urbanisme (M. Sémentery), des travaux ont été entrepris : reconstruction du massif abritant le puisard, réfection du petit jardin public autour, remise en eau du bac. C'est une réussite que RVL apprécie, d'autant que notre association a été appelée pour donner son avis sur le projet de réhabilitation.
Rappelons que RVL avait publié il y a plusieurs années deux études sur cette fontaine, une par M. Levet, dans "Les fontaines", et l'autre par M. Toulet, dans "Orances et paroisses suburbaines" (voir en page publications)


TRAVAUX AU MUSEE ADRIEN-DUBOUCHE

Le musée national Adrien-Dubouché va bientôt être en travaux : par derrière le bâtiment principal, une aile moderne va réunir le musée à l'ancienne Ecole Nationale des Arts Décoratifs désertée. Cela va permettre de presque tripler la surface du musée.
Nous nous sommes renseignés sur ce projet pour vérifier qu'il ne porte pas atteinte à l'esthétique du bâtiment principal et de la grille d'honneur depuis la place Winston-Churchill. Il semble que ce soit bien le cas ; seuls deux points ont attiré notre attention et nous avons écrit au conservateur pour demander des précisions.