La « maison du Japonais » protégée

Ca y est ! La maison où vécut en 1914 le grand écrivain japonais Shimazaki Toson, 107 rue de Babylone, est protégée ! La maison du japonais

Le PLU (Plan Local d’Urbanisme) faisant l’objet d’une enquête publique, nous avions sollicité une modification en ce sens : nous avons été entendus à la fois par le commissaire enquêteur, par la direction de l’Urbanisme à la mairie et enfin par le conseil municipal, dans sa séance du 27 septembre ; merci à eux tous.

La maison et son jardin sont désormais classés parmi les quelques 240 « édifices remarquables » de la ville. L’immeuble, mais aussi les poiriers et la treille dont Shimazaki parle dans ses écrits, ne pourront pas être altérés par des démolitions, transformations ou agrandissements quelconques.

Notre action vient ainsi de porter ses fruits. Nous sommes heureux et fiers de ce succès, qui assure l’avenir d’un lieu de mémoire, malheureusement en cours de dégradation.

Les réactions à cette décision ne se sont pas faites attendre. Par M. Jean-Pierre Levet, fils de notre président fondateur et linguiste internationalement reconnu, nous avons en effet informé l’université Meiji Gakuin de Tokyo de cette protection ; le président de cette université, M. Öshio Takeshi, a transmis aussitôt la nouvelle à ses professeurs, l’a signalé sur le site Internet de l’université et a adressé une lettre émue de remerciements à M. le maire de Limoges et à notre association. C’est dire toute l’importance que le Japon attache à la préservation cette maison.


Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide -

  Nous avions promis un avis sur la rénovation de la place Saint-Etienne : le voici. Mais nous somme face à un dilemme : le fameux verre est-il à moitié plein ou à moitié vide -...

  Sommes-nous satisfaits de la réhabilitation de la place - La réponse est « oui ». Il y a des progrès évidents ; celui de loin le plus importantLa Place St-Etienne, c’est la disparition du stationnement anarchique des voitures. C’était indispensable. De même, le lieu apparaît nettoyé, rangé, ordonné. C’est net et propre. Les abords de notre cathédrale ont retrouvé une dignité depuis trop longtemps perdue. Nous classons aussi parmi les points positifs le fait d’avoir régularisé la place en agrandissant le mail par une rangée d’arbres supplémentaire. Enfin, comme nous le supposions, certains défauts de jeunesse de la place ont été corrigés ; ainsi, nous nous réjouissons que les grilles aient retrouvé leur place le long de la cathédrale.

  Mais dans cette satisfaction, il y a des nuances. L’esplanade semble certes nettoyée, mais aussi aseptisée, nue, minérale ; c’est voulu, nous dit-on, mais, de l’avis général, c’est trop sec, malgré le mail, agrandi, et le nouveau magnolia, près de la fontaine. Ce dernier deviendra certes un bel arbre mais, pour l’instant, l’impression de minéralité domine.

  Il y a aussi ces pavés, standardisés et - comme nous l’avons constaté – chinois - en ce lieu ! Il y a la fontaine, qui donne lieu à des avis peu élogieux, recueillis auprès de nos adhérents, du « machin sans style » à la « pissotière faite par un marbrier funéraire ». Certes, des goûts et des couleurs… Notons aussi que les jets d’eau, mal réglés, inondent une partie de la place : attention, cet hiver ! Mais attendons encore : attendons que les pavés soient patinés, que le magnolia ait grandi et que le baptistère soit mis en valeur.

 Bref, nous pensons comme les lecteurs du Populaire du Centre qui se sont exprimés dans ses colonnes à deux reprises : nous sommes très heureux que la place soit réhabilitée, elle aurait pu l’être mieux.


Place Saint-Etienne : la satisfaction sera-t-elle au rendez-vous -

Les travaux sont quasiment terminés pour la rénovation de la partie centrale de la place Sainte-Etienne. Nous sommes très heureux que le stationnement anarchique ait cessé en ce lieu. Le parvis de notre cathédrale a acquis un aspect net et, excellente idée, le murmure d'une fontaine l'égaie. C'est le côté positif, non négligeable. Reste la réalisation, et, sur ce point, le doute est présent. Nous attendons que les derniers détails soient améliorés, les "erreurs de jeunesse" corrigées. Mais disons-le nettement : si cette esplanade reste en l'état, cette réalisation ne pourra pas rencontrer notre agrément.. Dans quelques semaines, donc, sur cette page, vous trouverez notre avis motivé.


Un membre de RVL à  l'honneur

  M. Alain Fradet est membre de Renaissance du Vieux Limoges, passionné
d'aviation et artiste peintre reconnu. Alliant ses trois caractéristiques, il peint des avions anciens, dont beaucoup sont représentés au dessus de Limoges. Dans ces oeuvres, on remarque un grand souci du détail, pour l'appareil comme pour le panorama servant de décor. Au dernier salon du Bourget, M. Fradet présentait ainsi l'appareil de Maryse Bastié survolant la gare de Limoges dans les années 30.

  A cette occasion, il a reçu le titre de "peintre officiel de l'armée de l'Air". RVL lui adresse avec plaisir ses plus vives félicitations pour cette distinction bien méritée, reconnaissance d'un travail de qualité dont le vieux Limoges est partie intégrante.

  M. Fradet propose un excellent site Internet de photos aériennes de notre ville et de notre département. Rappelons aussi de dernier artiste limougeaud honoré du titre de "peintre officiel" fut Jean-Louis Paguenaud, pour la Marine.


LE P.L.U. A LA BFM ET A LA MAIRIE

La Mairie organise à la Bibliothèque Francophone Multimédia (BFM) de Limoges une exposition de présentation du futur P.L.U. (Plan Local d'Urbanisme, qui va remplacer l'actuel POS : Plan d'Occupation des Sols). Cette exposition est très intéressante.

Une grande maquette, couvrant la vallée de la Vienne et réalisée pour illustrer les choix du POS lors de son élaboration en 1977, permet de comparer les choix de l'époque ce qui a été réalisé et ce qui a été abandonné. Quant au PLU actuel, ses lignes directrices sont expliquées sur de grands panneaux. Une maquette d'Augustoritum est aussi là, sans qu'on sache son lien avec le thème principal : une maquette de la ville médiévale aurait peut-être, à notre avis, été plus opportune, en faisant comprendre le double centre de Limoges, Cité et Château, et les problèmes d'urbanisme qui en découlent encore.

Simultanément, l'enquête publique est ouverte à la Mairie : le détail des futurs documents réglementaires est consultable. RVL y a bien sûr apporté sa contribution.

 


LES TRAVAUX AVANCENT PLACE SAINT-ETIENNE

Les travaux de réhabilitation de la place Saint-Etienne, ancien parc de stationnement déplorablement anarchique, avancent bien. Nous en sommes heureux, mais deux faits nous inquiètent.

1 / Seule la partie centrale de la place devait être rénovée, avec, au-dessus du baptistère paléochrétien, un aménagement provisoire, en attendant sa future mise en valeur ; cet aménagement temporaire devait comporter une partie simplement engazonnée et le reste provisoirement pavé. Nous voyons apparaître au fil des jours, à l’aplomb du baptistère, sur la portion qui sera pavée, un aménagement « provisoire » en tous points identique à l’aménagement « définitif » du reste de la place. Inquiétude. Nous avons écrit à la Mairie ; on nous assure que tout est normal et qu’au moment de la future mise en valeur du baptistère, il suffira de démolir une petite partie de la place refaite. Dont acte.

2 / Au cours de nos visites, nous avons découvert, près de l’entrée de la rue des Allois, une tranchée ouverte accompagnée de son tas de terre et de pierres extraites, non loin de la pelleteuse. A côté gisaient deux pierres, qui nous ont fait penser à des chapiteaux, frustes mais intéressants. Là encore, nous avons alerté la Mairie, mais aussi la DRAC.

  Il nous a aussi été signalé que d’une autre tranchée, creusée sur la place, on a extrait plusieurs pierres sculptées. L’une d’elles présentait deux lettres gravées en capitales : D M. Il s’agit du début habituel d’une inscription funéraire antique : Dis Manibus… aux dieux mânes de…
 Nous avions avant le début des travaux demandé des fouilles non seulement sur le baptistère, mais sur toute la place ; nous n’avons pas été entendus…  

Pierres

LE PLU VA REMPLACER LE POS ET COMPLETER LA ZPPAUP

 La Mairie vient d’entamer la procédure d’élaboration du P.L.U. (Plan Local d’Urbanisme), destiné à remplacer le P.O.S. (Plan d’Occupation des Sols). Ce futur document réglementaire concernera, comme l’ancien P.O.S., tout le territoire de la commune de Limoges. Il définira, zone par zone, les normes en matière de construction. Il viendra en complément de la Z.P.P.A.U.P. (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager) : celle-ci ne couvre en effet que le centre-ville élargi de Limoges, et ses objectifs sont différents de ceux du P.L.U.

 M. Michel Kiener, maire adjoint chargé de l’urbanisme, nous a présenté les futures orientations de ce document, dans le cadre de la phase de concertation préalable. Nous suivons ce dossier important qui engage l’avenir. 


Décés

  En cette fin d'année 2006, la mort n'épargne pas les rangs des amoureux du vieux Limoges : Pierre Cuzol est décédé il y a quelques semaines. Membre fondateur de RVL, il fut toujours pour M. Levet un appui efficace et dévoué. Avec son épouse, il a participé pendant trente ans à la vie de l'association. Seuls l'âge et la maladie l'avaient, ces derniers temps, éloigné de nos activités, mais ses avis étaient toujours écoutés et appréciés. Puis mourut subitement l'épouse de M. Marcel Laucournet, notre confrère, ancien libraire boulevard Carnot, dont la boutique est le rendezèvous de ce qui aiment les beaux livres, Limoges et le Limousin. Ensuite, nous avons appris le décès, à 100 ans, de notre confrère M. Henri Lagueny. Il était le digne héritier et continuateur d'une très illustre lignée de facteurs de piano de notre ville, et amoureux de sa ville et de son patrimoine. Peu après, M.. Gilbert Font, historien et ancien adjoint au maire de Limoges, nous quittait.  RVL ne peut oublier que c'est à son action courageuse et éclairée, en 1973, qu'on doit la préservation de la rue de la Boucherie et la création de notre association. Il était pour nous à la mairie un interlocuteur digne de confiance et d'estime. Il venait de publier un livre sur les transformations urbaines de la ville. Enfin, le 29 décembre, Mme Alice Levet, veuve de notre président fondateur et présidente d'honneur de RVL, s'éteignait subitement. Nous ne pourrons oublier son action, efficace et dévouée, dans l'ombre de son mari. Chacun l'aimait et la respectait. A toutes ces familles éprouvées, notre association adresse ses plus sincères condoléances.